Le SSP région Fribourg constate que les Assistants techniques spécialisés en salle d’opération (ATSSO) de l’HFR sont largement sous-payés, lorsqu’on compare leur rémunération avec les responsabilités exercées au sein du bloc opératoire de l’HFR.
Le SSP région Fribourg a donc demandé au Conseil d’Etat la revalorisation salariale des ATSSO. Cette demande a été faite par le biais de la procédure EVALFRI (système d’évaluation des fonctions à l’Etat de Fribourg).
Les ATSSO ne sont pas les seuls à demander une réévaluation de leur salaire au sein du bloc opératoire de l’HFR. Pour mémoire, le SSP région Fribourg soutient également les Techniciens en salle d’opération (TSO) dans leur demande de revalorisation salariale.
Des salaires parmi les plus bas à l’Etat de Fribourg
Les ATSSO sont actuellement colloqués en classe de salaires 5 ou 6 ; ils figurent donc parmi les professions les moins bien rémunérées à l’Etat de Fribourg, la classe de salaire la plus basse étant la classe 4.
A l’engagement, les ATSSO touchent un salaire inférieur à 4'000 francs brut par mois ! Pourtant, ils exercent de véritables responsabilités au sein du bloc opératoire, où se joue l’intégrité physique et, parfois, la vie des patients. Pour offrir un point de comparaison, la classification salariale des ATSSO est inférieure, par exemple, à celle des aides-soignantes (classe 7), ou à celle d’une partie du personnel de l’intendance (nettoyage, cuisine etc.).
Collaboration avec tous les intervenants au bloc opératoire
Les ATSSO travaillent pourtant en étroite collaboration avec l’ensemble des intervenants au sein du bloc opératoire : médecins, techniciens en salle d’opération (TSO) et infirmiers en salle d’opération (ISO). Ils assument des tâches indispensables au bon déroulement d’une intervention chirurgicale :
- Assurer la prise en charge du patient au bloc opératoire, ainsi que l’assistance de l’instrumentiste (TSO ou ISO) pour toutes les interventions chirurgicales.
- Maîtriser et gérer tous les dispositifs médicaux inhérents aux interventions chirurgicales.
- Participer à l’encadrement des nouveaux employés.
- Accompagner le patient durant l’ensemble de l’intervention chirurgicale, jusqu’en salle de réveil.
De vraies responsabilités
Les ATSSO n’effectuent pas uniquement des actes mineurs, qui seraient délégués par un autre intervenant (médecin, TSO etc.).
Ils assument de vraies responsabilités. Les ATSSO doivent, par exemple, maîtriser une vingtaine d’appareils spécifiques au bloc opératoire (appareils de radiologie, microscopes, lasers, colonne vidéo etc). Ils doivent également accomplir un certain nombre d’actes qui, s’ils ne sont pas effectués avec toute la précision nécessaire, peuvent avoir des conséquences graves sur la santé des patients : installation du patient avant l’opération (une installation mal effectuée peut provoquer des lésions graves sur un patient), mise en place d’un garrot etc.
Pas de place pour les erreurs !
Bref, les ATSSO occupent une place incontournable en salle d’opération, le lieu le plus sensible dans un hôpital. Une incompréhension, une inattention, une approximation et la vie d’un patient peut être mise en danger. On mesure la responsabilité qui est la leur, aux côtés des ISO, TSO, médecins etc.
De telles responsabilités doivent être valorisées au plan salarial. Or, ce n’est de loin pas le cas actuellement !
Une rémunération à revoir absolument
La rémunération actuelle des ATSSO est donc largement insuffisante, et doit donc être revue à la hausse. Une rémunération plus adaptée ne pourra, par ailleurs, que contribuer à améliorer la qualité de la prise en charge au sein du bloc opératoire de l’HFR.
Dans le cadre de la démarche visant à obtenir une revalorisation de leur fonction, les ATSSO bénéficient du soutien de plusieurs médecins, qui ont validé le dossier déposé auprès du Conseil d’Etat.
