Les ASSC et les infirmières·iers méritent plus!

de: Communiqué de presse SSP, AFDASSC et ASI

Les associations professionnelles s’allient pour exiger la revalorisation des fonctions d'ASSC et d'infirmière·ier.

Mardi 3 octobre, l’assemblée générale de l’Association fribourgeoise des ASSC (AFDASSC), membre du SSP – région Fribourg, a validé le texte de pétition pour la revalorisation des salaires des ASSC et des infirmières/·ers. Lancée en collaboration avec l’ASI et avec le soutien du SSP, les professionnel·le·s demandent d’être reconnu·e·s dans leur fonction et par rapport aux responsabilités exercées.

ASSC, une profession encore mal comprise

Les ASSC sont devenues absolument fondamentales dans les soins, assumant de plus en plus de tâches jusqu’à récemment assumées par les infirmières·ers, et sont souvent seules, en tant que personnel qualifié, pour gérer des unités de soins et des étages entiers.

« Ça fait six ans qu’on demande la classe 12, six ans qu’on fait des actes qui ne sont pas reconnus par l’Etat. » dénonce une ASSC travaillant dans les soins à domicile.

En 2016, la révision de l’Ordonnance fédérale sur la fonction d’ASSC a été modifiée, introduisant par exemple la gestion des patient·e·s en situation de crise ou des actes médico·techniques tels que l’administration des médicaments dans des perfusions comme nouvelles responsabilités pour les ASSC. Mais à Fribourg, le descriptif de fonction n’a pas changé, et la classe de salaire non plus.

Discrimination pour les métiers de la santé

Les infirmières/·iers, de leur côté, subissent une discrimination vis-à-vis des autres fonctions de même niveau de formation. À l’Etat de Fribourg, la presque totalité des fonctions de niveau Bachelor HES sont colloquée en classe de salaire 18 au moins, alors que les métiers de la santé stagnent en classe 17.

Lors de leur dernière évaluation (2009), les infirmiers/·ières avaient obtenu une « pondération en classe » de 18,37, soit assez nettement au-dessus de la classe de salaire 18, qu’ils/elles n’ont malgré tout toujours pas obtenue.

Un futur sombre pour notre santé

Le manque de reconnaissance des fonctions de la santé n’est pas sans conséquences : la fatigue du personnel, et ses conditions de travail difficiles donnent lieu à un turn-over important, en particulier dans les établissements médico-spécialisés pour personnes âgées.

« Qui prendra soin de nous quand ce sera notre tour d’entrer à l’EMS ? » déplore une autre militante ASSC travaillant en home.

Les horaires irréguliers, l’accompagnement de personnes en fin de vie, les situations de vulnérabilité face aux maladies et la fréquence des accidents de travail sont autant de critères qui doivent être considérés dans la rémunération. Aujourd’hui, beaucoup de ces professionnelles qui portent à bout de bras le secteur de la santé, quittent le domaine des soins, par manque de reconnaissance. Il s’agirait de prendre conscience une bonne fois pour toutes de l’importance de la santé des salarié·e·s pour un système de santé de qualité.