Les ASSC et les infirmières/-iers : 1'300 signatures pour la reclassification !

Le SSP, l’AFDASSC-SSP et l’ASI s’allient

Vendredi 8 mars 2024, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes et des luttes féministes, l’Association fribourgeoise des ASSC (AFDASSC), membre du SSP – région Fribourg, le groupe infirmier/-ières du SSP et l’Association suisse des infirmier.e.s (ASI) déposeront une pétition adressée au Conseil d’Etat pour la revalorisation salariale de ces professions. Les infirmiers/-ières et les ASSC veulent être mieux reconnu.e.s dans leur fonction et par rapport aux responsabilités exercées.

ASSC, une profession encore mal comprise

Les ASSC sont devenues absolument fondamentales dans les soins, assumant de plus en plus de tâches jusqu’à récemment assumées par les infirmier.e.s, et sont souvent seules, en tant que personnel qualifié, pour gérer des unités de soins et des étages entiers.

« Ça fait six ans qu’on demande la classe 12, six ans qu’on fait des actes qui ne sont pas reconnus par l’Etat. » explique une ASSC travaillant dans les soins à domicile.

En 2016, la révision de l’Ordonnance fédérale sur la fonction d’ASSC a été modifiée, introduisant par exemple la gestion des patient.e.s en situation de crise ou des actes médico-techniques tels que l’administration des médicaments dans des perfusions comme nouvelles responsabilités pour les ASSC. Mais à Fribourg, le descriptif de fonction n’a pas changé, et la classe de salaire non plus.

Discrimination pour les métiers de la santé

Les infirmières/-iers, de leur côté, subissent une discrimination vis-à-vis des autres fonctions de même niveau de formation. À l’Etat de Fribourg, la presque totalité des fonctions de niveau Bachelor HES sont colloquée en classe de salaire 18 au moins, alors que les métiers de la santé stagnent en classe 17.

Lors de leur dernière évaluation (2009), les infirmiers/-ières avaient obtenu une « pondération en classe » de 18,37, soit assez nettement au dessus de la classe de salaire 18, qu’ils/elles n’ont malgré tout toujours pas obtenue.

Professions essentielles en perte de personnel

Aujourd’hui, beaucoup de ces professionnelles, qui portent à bout de bras le secteur de la santé, quittent le domaine des soins, par manque de reconnaissance. L’Observatoire de la santé (OBSAN) estime que près d’un.e infirmier.e sur deux quitte le métier avant ses 35 ans. Le rapport de la HEdS, à Fribourg, mandaté par le Conseil d’Etat (« Identification des facteurs permettant de rester plus longtemps dans la fonction infirmière et ASSC »), dont le gouvernement bloque la publication, dévoile pourtant une solution claire : la revalorisation salariale.

Il s’agirait de prendre conscience une bonne fois pour toutes de l’importance de la santé des salarié.e.s pour un système de santé de qualité !