Hier, lundi 3 février, les technicien-ne-s en radiologie médicale (TRM) de l’Hôpital fribourgeois (HFR) se sont mis en grève suite à la décision du Conseil d’Etat de refuser la revalorisation salariale de leur profession en classe de salaire 19 et, pire encore, de la dévaluer fortement sous l’angle des points EVALFRI. Pourtant, les professions de niveau Bachelor/ HES à l’Etat de Fribourg sont colloquées au moins en classe de salaire 18, à l’image des enseignant-e-s primaires ou des assistant-e-s sociaux/-ales, et jusqu’en classe de salaire 24. Il ne se justifie donc pas que les TRM soient maintenus en classe de salaire 17, alors qu’ils/elles assument des responsabilités toujours plus importantes.
Dans une résolution adressée hier au gouvernement, les grévistes ont demandé l’ouverture immédiate de négociations, autour de deux revendications centrales :
- Réviser les critères dévalués ;
- Octroyer la classe de salaire 19 au moins.
Les grévistes ont demandé au gouvernement de donner réponse à ces deux revendications jusqu’à aujourd’hui, 14h00. Le Conseil d’Etat vient de nous informer « qu’une réponse est en préparation, et nous parviendra demain, mercredi 5 février, vers midi ».
L’Assemblée des TRM en grève a pris acte du courrier du Conseil d’Etat. Elle regrette que le gouvernement essaie de gagner du temps. Pourtant le large mouvement de soutien aux grévistes montre la légitimité de leurs revendications : une centaine de messages de soutien nous sont parvenus depuis le début de la grève. De nombreux/-euses patient-e-s communiquent leur appui plein et entier. Pierre-Yves Maillard est venu rendre visite, ce matin, aux grévistes afin de leur amener le soutien sans réserve de l’Union syndicale suisse (USS).
Les TRM en grève tiennent à démentir les informations erronées diffusées par le gouvernement. La moyenne salariale des TRM n’est pas de 8'000 francs : le salaire mensuel brut en début de carrière est de 5'950 francs (à 100%) ; après 10 ans d’ancienneté (sur une échelle de 20 ans), il se monte 7'474 francs bruts. Par ailleurs, l’employeur dispose d’une majorité au sein de la Commission d’évaluation des fonctions (CEF), et a marginalisé les représentant-e-s du personnel. Enfin, la profession de TRM a bel et bien été dévaluée, puisque le nombre de points EVALFRI octroyés a été diminué de 10% à 15%.
L’Assemblée générale des TRM a, par conséquent, décidé à l’unanimité de prolonger le mouvement de grève. Une nouvelle Assemblée se tiendra demain à 14h00 pour faire le point sur la réponse du gouvernement. En cas de refus d’entrée en matière, la grève sera prolongée jusqu’à une réponse positive du Conseil d’Etat sur les revendications des grévistes.
