Baisser massivement les rentes en état d’urgence ? Le Grand Conseil doit revenir à la raison !
Depuis vendredi 13 mars, la Suisse – comme de nombreux pays dans le monde entier – est en état d’urgence nationale : les rassemblements de plus de 100 personnes (dans le canton de Fribourg : 50) sont interdits, les écoles ferment, sans doute bientôt les restaurants et les bars. Bref, la priorité de tout un chacun est de participer à l’effort visant à éviter la propagation du Covid-19.
Chacun-e est appelé-e à faire un effort supplémentaire, parfois en prenant des risques pour sa propre santé : ainsi, le personnel hospitalier doit annuler toutes les vacances prévues dès le 20 mars, et parfois même augmenter son temps de travail, pour assurer la sécurité et la santé de la population. Le tout en travaillant dans un environnement hostile et potentiellement dangereux pour les salarié-e-s « à risques », pour lesquel-le-s rien n’a encore été fait (salarié-e-s plus âgé-e-s, souffrant de pathologies).
Dans ce contexte, le Grand Conseil fribourgeois, de manière incompréhensible et irresponsable, a décidé de passer outre les décisions du gouvernement (rassemblements de plus de 50 personnes interdits) et de maintenir la session prévue à la fin du mois de mars. Tout cela pour, de fait, traiter quasiment exclusivement de la révision de la Caisse de prévoyance du personnel de l’Etat de Fribourg (CPPEF) : on décide d’une baisse massive des rentes, par ailleurs inutile, au moment où on demande un effort supplémentaire à la fonction publique fribourgeoise !
Par la présente, les soussigné-e-s appellent le Grand Conseil à la raison, et lui demandent de repousser la session prévue fin mars, et le débat sur la CPPEF, à des temps meilleurs.
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